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CHRONIQUE - Finances

2021 Spectre d’une crise bancaire

Tout porte à croire que 2022 ne sera pas le retour à « la normale » tant attendu par certains, mais la poursuite d’une situation « anormale » ou plutôt d’une nouvelle normalité.

Publié le 06 September 2021 16:02:58

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2021 Spectre d’une crise bancaire & mutation de nos pratiques professionnelles

 

Tout porte à croire que 2022 ne sera pas le retour à « la normale » tant attendu par certains, mais la poursuite d’une situation « anormale » ou plutôt d’une nouvelle normalité. D’autant que sur le front de l’économie, les nouvelles ne sont guère plus réjouissantes et les risques de tensions bancaires et financières malheureu- sement bien réels. 

Un recours démesuré aux prêts

Cette fois-ci, la crise bancaire ne sera pas entièrement attribuable au comporte- ment des banques, mais viendra en grande partie de l’économie réelle. En effet, lors de la crise sanitaire, les gouvernements ont choisi de compenser l’absence d’activité du secteur privé du fait des confinements par un accès facilité aux prêts.

C’est là que fut l’erreur, il aurait fallu passer par l’octroi massif de subventions En effet, dans une situation où nombre d’entreprises, de petits commerces, de lieux de culture, de bars et de restaurants ont été privés d’activité pendant une partie de l’année, comment espérer que ceux-ci remboursent les prêts accordés ? L’absence d’activité économique ne se rembourse jamais.
Aussi, le montant des prêts non performants – ces créances qui ne seront vraisemblablement jamais remboursées risque d’exploser si rien n’est fait, d’autant plus qu’en France les moratoires sur le remboursement des crédits ou les prêts garantis par l’État vont bientôt s’achever et que de nombreux ménages, touchés par la crise, ne seront plus en capacité de rembourser leurs prêts immobiliers ou à la consommation. Pour le secteur bancaire, le risque, cette fois-ci, n’est plus celui de l’absence de liquidité comme en 2008 mais de solvabilité.

 

Sur fond de dérèglementation

À ce sombre tableau, il faut ajouter que si les banques sont aujourd’hui relativement plus solides qu’en 2008 grâce aux exigences de fonds propres les ressources qu’elles détiennent en propre et qui absorbent les pertes en cas de coups durs – nous notons depuis l’en- trée en crise une multiplication des plans d’urgence (les « Quick Fix »). Ces plans masquent mal les velléités de déréglementation des banques nationales main dans la main avec leurs États protecteurs, prêts à tout accepter de peur que leurs bastions bancaires ne s’effondrent. Une attitude décomplexée, encouragée par un élément de langage bien trop rabâché ces derniers mois.

 

Les solutions sont sociales, règlementaires et institutionnelles

Face à ce risque qui viendrait dégrader encore un peu plus la situation économique et sociale des Européens, les solutions sont de trois ordres. Elles consistent à éviter l’explosion des impayés, à assainir la situation du secteur bancaire et à pré- parer l’avenir. Tout d’abord, le meilleur moyen d’éviter la hausse des défauts de remboursement est d’éviter la crise sociale, la perte de revenus. En d’autres termes : la création d’emplois, notamment dans le secteur public, un mécanisme de garantie de l’emploi, la hausse des minima sociaux, tout comme l’investissement dans la transition écologique.

 

Chiffres clés sur l’emploi

• Plus de 3,828 millions de chômeurs, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du travail.

• 158.400 emplois détruits

628.000 chômeurs de plus.

• 9 millions de salariés en chômage partiel

62.000 défaillances d’entreprises attendues

Si les aides massives de l’État aux entreprises ont permis de les maintenir à flot jusque-là̀, l’année 2022 s’annonce redoutable.

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